VOUS TROUVEREZ CI-DESSOUS LES RÉSUMÉS DE 4 DES 8 CONFÉRENCES PRÉSENTÉES LORS DE CET ÉVÉNEMENT. LES 4 AUTRES VOUS ONT ÉTÉ PRÉSENTÉS LORS DE NOTRE DERNIÈRE ÉDITION DU JOURNAL MONTRÉALER ET SONT ÉGALEMENT DISPONIBLES TOUT AU BAS.
PARTIE 2 - CONTENU
- Maison des aînés - Une approche équilibrée du développement durable et des impératifs économiques
- Économie circulaire – repenser la gestion de nos biens et de notre approvisionnement selon une approche circulaire
- Objectifs du Plan climat 2020-2030 de la Ville de Montréal
- Intégration d’un programme de transition écologique pour les immeubles de la Ville de Montréal
Maison des aînés - Une approche équilibrée du développement durable et des impératifs économiques
Xavier Dion-Ouellet, ing. PA LEED, chargé de projets chez BPA
Patrick Lapierre, ing. BEMP, spécialiste en modélisation énergétique chez BPA
Xavier Dion-Ouellet ing. PA LEED et Patrick Lapierre ing. BEMP travaillent tous les trois chez BPA. M. Dion-Ouellet est axé sur la connaissance et le développement des nouvelles technologies et il est très impliqué à l’ASHRAE Québec. M. Lapierre se spécialise en efficacité énergétique et a une vaste expérience en modélisation énergétique et en optimisation des concepts énergétiques pour des bâtiments de tous types.
De multiples projets de Maisons des Aînés ont été lancés par le gouvernement du Québec dans l’objectif de rehausser la qualité des environnements offerts à nos aînés en perte d’autonomie. Ces projets visent aussi différentes cibles en termes de développement durable.
Lors de l’édition 2021 du Séminaire Développement Durable ASHRAE Montréal, Bouthillette et Parizeau nous a présenté un projet porteur pour le Québec, soit le projet des Maisons des Aînés. Ce projet comporte 46 bâtiments répartis dans toutes les régions du Québec et ajoutera 3 420 lits pour nos aînés. Un investissement total de plus de 1,5 milliard $. Ces bâtiments visent des certifications LEED et le respect du PACC2020.
Un des aspects importants du projet était l’efficacité énergétique et sa conformité au PACC2020. Les conférenciers nous ont présenté ce que le PACC exigeait des bâtiments institutionnels en termes d’efficacité énergétique. En gros 4 aspects sur le point énergétique ressortaient :
- Avoir une performance énergétique supérieure de 20% par rapport à la référence du CNÉB 2011
- Avoir un maximum de 20% des besoins énergétiques de chauffage (BEC) devait être comblés par de l’énergie provenant de combustibles.
- Avoir une consommation totale annuelle de combustible fossile (CTA) de moins de 15%.
- Basé sur pointage au crédit LEEDv4 « Optimize Energy Performance », une évaluation des économies de coûts ($) doit être obtenue par rapport à la référence CNÉB 2011 ou AHSRAE 90.1-2010. Cette analyse a déterminé le choix de la référence CNEB 2011.
Les conférenciers ont aussi présenté différents concepts de mix énergétique possible selon la disponibilité des différentes sources soit 100% électriques, et un autre électrique et gaz naturel.
Pour résumer cette conférence, on pourrait dire que ce projet, qui a été une promesse électorale n’est pas laissé au hasard. Plusieurs analyses ont été faites et rien n’a été laissé au hasard en termes de confort et aisance des occupants, de gestion des contaminants et surtout de l’économie d’énergie en soi et en $.
Résumé par Sami Maksoud
Économie circulaire – repenser la gestion de nos biens et de notre approvisionnement selon une approche circulaire
Présentée par
Jean-Michel Champagne, M.Sc., MBA
Responsable - Développement durable / Chargé de cours, Direction du développement durable, Direction des infrastructures, Département de management, HEC Montréal
Jean-Michel Champagne, M.Sc., MBA est responsable du développement durable ainsi que chargé de cours à HEC Montréal, à la Direction du développement durable, Direction des infrastructures, Département de management.
INTRODUCTION
M. Jean-Michel Champagne a présenté comment repenser la gestion et l'approvisionnement de nos biens utilisant une approche d'économie circulaire par rapport à une approche linéaire. Il nous a également demandé de repenser notre paradigme de croissance infinie et d'envisager plutôt une croissance durable et responsable.
Dans une économie linéaire, nous extrayons des matières premières que nous transformons en un produit qui est jeté après la distribution et l’utilisation. Cela produit une énorme quantité de déchets, ce qui est particulièrement important sur une planète avec une quantité limitée de ressources. Dans une économie circulaire, nous fermons les cycles (boucles) de ces matières premières. Les images 1 et 2 montrent les différences entre les deux approches différentes.
Image 1 - approche économie linéaire
Image 2 - approche économie circulaire
M. Champagne a utilisé l'exemple de la biomasse par rapport au gaz naturel pour démontrer comment une boucle peut être fermée. La biomasse est un produit qui serait autrement jeté et finalement décomposé s'il n'est pas réinjecté dans l’économie en exploitant son utilité pour produire de l'énergie. Le gaz naturel, aussi propre soit-il, reste un combustible fossile non renouvelable.
RÉUTILISATION, REDISTRIBUTION ET RETRANSFORMATION
Maximiser le nombre de boucles et garder le ballon en jeu le plus longtemps possible implique plusieurs stratégies comme le recyclage, la réutilisation, la redistribution et la retransformation. Cependant, cela nécessite également de changer la manière dont la valeur est créée et préservée, la manière dont la fabrication est réalisée de manière plus durable et nécessite de repenser le modèle commercial fondamental.
RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES UN PROCESSUS ÉVOLUTIF
M. Champagne a expliqué que la responsabilité sociale des entreprises est un processus évolutif et a présenté les cinq niveaux d’évolution selon Zadek à surmonter :
- Défensif: Nie les pratiques, les résultats et refuse ses responsabilités.
- Conformité: S'en tenir à respecter strictement les lois et règlements.
- Gestion intégrée: Intégration des enjeux de responsabilité sociale dans les processus internes de gestion.
- Stratégique: Intégration des enjeux de responsabilité sociale dans les grandes décisions stratégiques de l'entreprise.
- Civilisatrice: Promotion d'une large participation de l'industrie et de la société.
OBSTACLES
M. Champagne a expliqué qu'il existe de nombreux obstacles qui entravent une économie circulaire, mais il y en a six en particulier qui persistent et bloquent constamment le chemin.
Le passé est garant du futur
Les choix d’hier ont un impact sur les options futures donc le processus d’approvisionnement doit être pensé pour intégrer :
- Les articles doivent d'abord satisfaire leurs exigences d'origine et faire leur travail par exemple fonction et esthétisme ;
- Les articles doivent être d'une qualité minimale pour être durables ;
- Avoir la possibilité d'être réparé, par exemple avoir des pièces et un service disponible ; et
- Les articles doivent être recyclables, par exemple être séparables et avoir une valeur résiduelle.
Vieux réflexes
Nous devons penser en dehors de la boîte traditionnelle et avoir une vision collective qui inclut tous les coûts et la valeur collective par rapport à l'évaluation que les coûts privés. Il est recommandé de revoir les coûts d’entreposage, la valeur résiduelle fiscale, le coût d’opportunité et la valeur extérieure.
Gestion en silo
Une philosophie d'entreprise ou une culture financière pourrait entraver une gestion responsable. La vision sur la gestion responsable doit être top-down, claire, partagée, expliquée et enseignée. La mise en pratique doit être équilibrée, intelligente et ouverte.
Temps
L'un des principaux problèmes est qu'il n'y a tout simplement pas de temps dans la journée pour gérer les tâches supplémentaires liées à la pensée en dehors de la boîte. Par exemple, l'un des problèmes est que les inventaires de biens excédentaires prennent des proportions si grandes et que les solutions sont si limitées, que la tâche devient trop grande pour la personne en charge.
Expertise
Il pourrait y avoir de bonnes intentions en train de brasser, mais agir peut nécessiter de porter simultanément plusieurs chapeaux tels que la connaissance des finances, des opérations, des projets, de la planification stratégique, l'identification des besoins, l'évaluation esthétique, etc. Cela met l'accent sur le travail d'équipe pour surmonter cet obstacle.
Réseaux sociaux
Il faut se demander s'il y a un problème d'isolement des principaux acteurs et donc de ne pas exploiter les vastes réseaux dont disposent leurs partenaires. Par exemple, un gestionnaire d'immeuble peut ne pas être au courant du réseau disponible par ses locataires.
ÉVALUATION DU MODE DE DISPOSITION OPTIMAL DES BIENS EXCÉDENTAIRES
M. Champagne a présenté une liste de possibilités pour évaluer la mode de disposition optimale des biens excédentaires :
- Réutilisation in situ ;
- Réutilisation ex-situ ;
- Échange et monétisation ;
- Vente externe ;
- Remise en circulation ;
- Dons aux partenaires ;
- Distribution aux employés ;
- Recycler ;
- Valoriser ;
- Élimination technique ;
- Jeter.
ACTEURS AU QUÉBEC ET RESSOURCES
Les principaux acteurs au Québec où il existe de nombreuses ressources sur le sujet d’une économie circulaire sont :
- RECYC-Québec: https://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/
- Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques: https://www.quebec.ca/gouv/ministere/environnement/
- Centre d'études et de recherches intersectorielles en économie circulaire (CERIEC): https://www.etsmtl.ca/recherche/laboratoires-et-chaires-ets/ceriec
CONCLUSION
M. Champagne conclut en mentionnant que la gestion des biens excédentaires, lorsque vue sous le prisme de l’économie circulaire, permet d’améliorer sa performance sociale, économique et environnementale.
Résumé par Shawn Walton, Comité CTTC
Objectifs du Plan climat 2020-2030 de la Ville de Montréal
Présentée par
Jonathan Théorêt - Chef de division – Transport, Énergie et Bâtiment au Bureau de la transition écologique et de la résilience (BTER)
Cette présentation porte sur les objectifs du Plan climat 2020-2030 de la Ville de Montréal.
Le plan climat de la Ville de Montréal a des objectifs très ambitieux, mais qui sont à la hauteur du contexte actuel, soit la plus grande crise que l’humanité ait connue. Comme M. Théorêt l’a mentionné, ce plan d’une durée de 10 ans se veut une étape importante vers l’objectif d’atteindre la carboneutralité des activités municipales pour l’année 2040 et la carboneutralité de la Ville pour 2050.
Les cinq grands chantiers du plan climat, dont celui des bâtiments, ont deux principes communs, soit la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et l’adaptation aux changements climatiques. M. Thérorêt a présenté plusieurs exemples concrets de stratégies développées par le Bureau de la transition écologique et de la résilience de la Ville de Montréal qui cadrent avec les 46 mesures et les 16 actions fortes du plan.
Pour M. Théorêt, les cinq actions à retenir sont le « Partenariat climat : la société civile des milieux des affaires et de l’environnement se mobilise », de « Privilégier et augmenter la proportion de véhicules électriques au centre-ville », de « Planter, entretenir et protéger 500 000 arbres en priorité dans des zones vulnérables aux vagues de chaleur », de « Réglementer les GES émis par les bâtiments » et « Imposer un test climat à l’ensemble des décisions de la Ville. »
Résumé par Yan Ferron, ing., P.Eng., M.Env., RCx
Intégration d'un programme de transition écologique pour les immeubles de la Ville de Montréal
Présentée par
André Cazelais - Chef de division de la Transition écologique et innovation au Service de la planification et de la gestion immobilière (SGPI)
Accompagnateur: Jean Walsh coordonnateur Programme de TE
Cette présentation présente l'intégration d'un programme de transition écologique pour les immeubles de la Ville de Montréal.
M. Cazelais est le chef de la division de la transition écologique et de l’innovation (DTEI) créée en 2019. Cette division du Service de la gestion et de la planification immobilière (SGPI) a pour mission d’amener le SGPI vers la transition écologique. La SGPI assure la gestion des budgets d’énergie de plus de 500 bâtiments, dont 265 sont déjà décarbonés et 21 sont approvisionnés en gaz naturel renouvelable.
Le projet pilote de l’Édifice Louis-Chartrand certifié LEED Ci Argent en 2006 a contribué à l’adoption en 2009 de la Politique de développement durable des édifices de la Ville de Montréal. Depuis, une quarantaine de bâtiments municipaux ont reçu une certification LEED ou BOMA BEST. M. Cazelais a présenté quelques-uns de ces projets, dont le planétarium et le stade de soccer de Montréal. Une nouvelle Politique de développement durable doit être émise à l’été 2021.
En décembre 2019, de nouvelles exigences propriétaire en énergie et en réduction de GES ont été adoptées. Elles sont en lien avec le programme de transition écologique 2020-2040 de la SGPI. M. Cazelais a présenté ces exigences qui sont pour la majorité supérieures aux exigences minimales des codes en vigueur.
Résumé par Yan Ferron, ing., P.Eng., M.Env., RCx
Mot de clôture
Le Chapitre de Montréal tient à remercier nos deux partenaires officiels du séminaire sur le développement durable 2021 intitulé Des stratégies et des solutions concrètes, un sujet d’importance à l’ère de la transition énergétique : Énergir et Hydro-Québec. Nous remercions également nos conferenciers pour leurs généreux engagements et les 180 participants inscrits.
Si vous souhaitez connaître les programmes de chacun de nos partenaires?
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PARTIE 1 - CONTENU DU JOURNAL D'AVRIL 2021 (aussi disponible ici)
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