Vous trouverez ci-dessous les résumés de 4 des 8 conférences présentées lors de cet événement. Les 4 autres étaient présentées dans l’édition d’avril du journal Montréaler.
PARTIE 2 - Contenu
- Est-ce que la stratégie fédérale pour un gouvernement vert influencera le marché du Québec ? (bloc : Stratégies gouvernementales et standards)
- Passive House Developments across North America (bloc : Stratégies gouvernementales et standards)
Est-ce que la stratégie fédérale pour un gouvernement vert influencera le marché du Québec ?
Bloc : Stratégies gouvernementales & Standards
Est-ce que la stratégie fédérale pour un gouvernement vert influencera le marché du Québec ?, Présentée par Geneviève Gauthier, ing., Directrice nationale, services de consultation, Econoler
De gauche à droite : M. Marc Beauchemin en compagnie de Mme Geneviève Gauthier
Dans son introduction, Mme Gauthier d’Econoler a mentionné qu’actuellement, le gouvernement possède environ 36000 bâtiments en sol canadien (27 000 000 de m2 de superficie de plancher) lesquels émettent 1 100 000 de t-eq. de GES (tous ces chiffres diffèrent selon les sources). Le gouvernement actuel a de grandes ambitions d’investissements à savoir entre 8 et 16 milliards de dollars (selon les calculs d’Econoler) en 20 ans, en vue d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. On comprendra l’impact positif que ces investissements pourraient avoir au Québec.
Politiques et Stratégies
Le Fédéral compte déjà plusieurs documents de référence en matière de stratégies et de politiques de réduction des GES, notamment :
- La SFDD (Stratégie Fédérale de développement durable) 2016-2019 (version actuelle), 2019-2022 (version provisoire) avec 13 objectifs à long terme.
- La Stratégie énergétique et environnementale de la Défense (en tant que plus gros émetteur de GES du gouvernement, le ministère de la Défense nationale sera très proactif dans ses investissements.)
- Le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques avec lequel le gouvernement désire montrer l’exemple malgré qu’il ne soit responsable que de 0.6% des émissions du Canada.
Plus concrètement, elle a mentionné que c’est le Conseil du Trésor et non le ministère de l’Environnement qui tient les guides de la « stratégie pour un gouvernement vert » et qui impose donc les objectifs aux autres ministères.
Appelée « leadership gouvernemental », cette stratégie s’assure :
- D’établir des cibles ambitieuses ;
- De réduire les GES des bâtiments et du parc automobile;
- De recourir aux marchés publics propres.
Mme Gauthier a rappelé les engagements pris par le Canada dans le cadre de la COP21 qui consiste à limiter la hausse de température globale à 2°C (1.5°C idéalement).
…et d’autres engagements pris par le Canada:
- Réduire les émissions de GES de 40% d’ici 2030 et de 80% d’ici 2050;
- Tous les nouveaux bâtiments fédéraux devront être « prêts net zéro » d’ici 2022;
- Consommer 100% d’électricité verte d’ici 2025;
- Inclure la tarification du carbone virtuelle dans les décisions d’investissement.
Elle nous a aussi présenté les émissions de GES par ministère et par région (province) en soulignant que le ministère de la Défense nationale était de loin (avec 31%) le plus gros émetteur de GES du gouvernement.
Concrètement
Plusieurs ministères ont réalisé des plans carboneutres pour leur portfolio de bâtiments et de véhicules notamment :
- Défense nationale;
- Services publics et Approvisionnement Canada;
- Agriculture et Agroalimentaire Canada;
- Environnement et Changement climatique Canada;
- Ressources naturelles Canada;
- Transports Canada;
Et pour réduire les GES, ces ministères utiliseront, entre autres, les mesures suivantes :
- Gestion des actifs (vente de vieux bâtiments, meilleure utilisation de l’espace);
- Gestion de l’énergie;
- Efficacité énergétique (plusieurs contrats majeurs déjà signés suite aux plans carboneutres);
- Remplacement de carburants (« fuel switching »);
- Amélioration des réseaux de chaleur (basse température; récupération d’énergie);
- Énergie renouvelable (électricité, solaire photovoltaïque);
- Approvisionnement en énergie propre (tel que le gaz naturel renouvelable);
Mme Gauthier est d’avis que la stratégie du gouvernement fédéral aura des impacts sur l’économie québécoise parce que son analyse tend à démontrer qu’environ 70% de tous les investissements en matière d’énergie seront d’origine gouvernementale (fédérales, provinciales et municipales). La destinée énergétique mondiale est donc entre les mains des gouvernements et de leurs décisions.
Influences
Toujours dans le but de réduire les GES, le gouvernement fédéral est en révision des codes du bâtiment en vue d’y implanter la consommation énergétique net-zéro d’ici 2030.
Aussi, beaucoup d’initiatives volontaires (autant du fédéral que du provincial et des commissions scolaires) de divulgation des données de consommation d’énergie ont vu le jour afin de s’assurer que tous les organismes visés, rencontrent les objectifs établis.
Par ailleurs, le gouvernement apporte son soutien aux entreprises qui développent de nouvelles technologies propres en plus de favoriser l’achat d’énergie à faible teneur en carbone et l’achat de véhicules à faibles émissions (hybrides ou électriques).
Bref, le désir d’atteindre la carboneutralité à moyen terme par le gouvernement fédéral est palpable et à cet égard, des investissements majeurs sont à prévoir pour en soutenir les objectifs.
Consulter la présentation en format PDF.
Résumé par Bruno Lefebvre, Comité GAC
Passive House Developments Across North America
Bloc : Stratégies gouvernementales & Standards
Passive House Developments Across North America, Présentée par Andrew Peel, MSc, Peel Passive House
Gauce à droite : M. Marc Beauchemin en compagnie de M. Andrew Peel
En préambule, M. Peel présente :
- La progression constante des émissions de GES depuis 1960 avec un cycle annuel ;
- La répartition des émissions de GES par secteur économique en spécifiant que les bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels comptent pour 28% ;
- La répartition des types d’énergies pour le chauffage résidentiel en précisant que les 3/4 proviennent encore d’énergies fossiles ;
- La répartition de la demande énergétique pour les résidences standards (chauffage, eau chaude, éclairage, climatisation et électroménagers) en mentionnant que les Maisons Passives (MP) peuvent réduire la consommation en chauffage de l’ordre de 90%. Les MP n’ont pas besoin d’un système de chauffage traditionnel à un point tel que même un simple séchoir à cheveux suffirait à chauffer une maison et ce, dans les pires conditions !!!
Qu’est-ce qu’une Maison Passive ?
Les rigoureux principes suivants régissent la construction d’une MP :
- L’isolation…beaucoup d’isolation ; tel un thermos, les MP sont complètement enveloppées d’isolant afin de retenir la chaleur (U < 0.15 W/(m2K) ;
- L’élimination complète (autant que possible) des ponts thermiques ;
- L’utilisation de vitrage triple haute performance pour les fenêtres (U < 0.8W/(m2K) ;
- La réduction au minimum des ouvertures/infiltrations dans une enveloppe de bâtiment pratiquement hermétique (n50 < 0.6/h);
- L’utilisation d’un VRC (n > 75%).
Tout en pouvant s’adapter à des designs originaux, les MP restent des maisons simples mécaniquement, où le focus est surtout mis sur l’enveloppe du bâtiment, l’élément qui en assurera la pérennité.
Critères de certification d’une MP :
- Demande énergétique en chauffage <= 15 kWh/(m²a)
- OU charge de chauffage <= 10 W/m²;
- Demande énergétique en climatisation + déshumidification <= 15 kWh/(m²a)
- OU fréquence de surchauffe <= 10 %;
- Énergie primaire renouvelable <= 60 kWh/(m²a)
- OU Énergie primaire <= 120 kWh/m²a)
- Étanchéité à l'air du bâtiment <= 6 cah50.
Pourquoi une Maison Passive ?
Parmi les avantages d’une MP, notons :
- La qualité supérieure de l’air ;
- Le confort thermique (baisse de température très lente) ;
- Le silence ;
- La durabilité ;
- Le coût de construction parfois inférieur ou égal au coût d’une maison « standard ».
En plus de pouvoir être érigées dans tous les types de climat, les MP ont prouvé depuis 25 ans qu’elles procurent de vraies réductions des GES et qu’elles sont bien appréciées par les occupants, entre autres, parce qu’elles sont soutenues par un processus d'assurance qualité robuste offert par une entité indépendante. À titre d’exemple, la première MP construite en Allemagne en 1991 rencontre encore les critères de consommation énergétique.
Avec des bâtiments érigés dans plus de 40 pays, le « Passive House Building Standard » prouve son intégrité et tient promesse. Au Canada, le premier bâtiment certifié Passive House fut construit en 2010 à Whistler pour les Jeux Olympiques d'hiver de Vancouver et servait de centrale à l’équipe d’Autriche ; il est appelé « Lost Lake Passivehaus ». Sa demande de chauffage est de 12-13 kWh/m2a.
Bref, l’intérêt pour les MP est mondial et grandissant. Appuyés par les divers paliers de gouvernement, les codes du bâtiment seront de plus en plus stricts au niveau de la consommation d’énergie, jusqu’à tendre, dans un avenir pas si lointain, vers les normes « passive house » en vigueur depuis plus de 25 ans. Alors pourquoi, comme la Belgique l’a fait en 2015, ne pas imposer les normes immédiatement et former les professionnels en conséquence?
M.Peel termine en demandant comment lui et la communauté Passive House peut supporter la communauté ASHRAE dans l’adoption des standards MP au Québec?
Consulter la présentation en format PDF.
Résumé par Bruno Lefebvre, Comité GAC
L’Université Laval et le développement durable à travers son réseau urbain
Bloc : Projets de réseaux urbains - le développement durable dans les universités
L’Université Laval et le développement durable à travers son réseau urbain, Présentée par Marise Vallières, ing., Conseillère en énergie, Université Laval et Gilles Pelletier, Directeur adjoint, Service des immeubles, Université Laval
Gauce à droite : M. Gilles Pelletier et Mme Marise Vallières accompagnés de M. Marc Beauchemin
Mme Marise Vallières et M. Gilles Pelletier ont présenté les politiques ambitieuses en matière d’énergie et de réduction des GES ainsi que leurs réalisations sur le campus.
Contexte - l’Université Laval
Le campus de l’Université Laval est grand. Les statistiques suivantes permettent de le mettre en perspective:
- 45 000 étudiants et 8 000 employés;
- Superficie du Campus : 1,8 km²;
- 30 pavillons majeurs (1955 à aujourd’hui);
- Superficie immobilière : 716 000 m².
Décarbonisation
L'université cherche des moyens pour réduire son empreinte carbone. La présentation faisait référence aux trois documents suivants:
- Politique institutionnelle de développement durable 2008, Article GES 5.4.6 et 5.4.7;
– https://www.ulaval.ca/fileadmin/developpement_durable/documents/PolitiqueDD-CA.pdf
- Orientation institutionnelle en termes de développement durable (Plan stratégique UL 2017-2022);
– https://www.ulaval.ca/fileadmin/notre_universite/Planstrategique-UL-2017-2022.pdf
- Politique institutionnelle gestion de l’énergie 2018
– https://www.ulaval.ca/fileadmin/Secretaire_general/Politiques/Politique_gestion_energetique.pdf.
Réseaux urbains
Le campus dispose d'une grande infrastructure mécanique qui supporte les nombreux bâtiments:
- Système de contrôle CVCA des bâtiments : plateforme Entelliweb;
- Réseaux vapeur : chaudières à vapeur biénergie ainsi qu’une chaudière électrique;
- Réseaux électrique : capacité maximale 30 MW, tarif Hydro-Québec LG, participation au GDP;
- Réseaux eau domestique;
- Réseaux air comprimé;
- Réseaux eau refroidie : 7 refroidisseurs centrifuges capacité totale de 9 400 T.
Mesures de réduction, récupération et remplacement
- L’excédent de chaleur non récupéré est envoyé à la tour d’eau et une portion de cette eau permet de chauffer le stade de soccer à l’aide d’une thermopompe.
- Un nouveau projet récupérera la chaleur restante des cheminées centrales. Potentiel de réduction par 670 tonnes GES par année.
- La chaudière électrique est utilisée en dehors des périodes de pointe électriques. Cela aide à passer partiellement du carbone à une électricité propre. Reduction de 6 500 T GES par année.
Mesures de réduction de base
Certaines mesures ne sont pas liées à des projets majeurs, il peut s'agir simplement d'un changement de procédure, d'une mise en service ou de l'utilisation d'un équipement plus efficace.
- Vigie mensuelle de la consommation énergétique;
- Sensibilisation des responsables de projets dès l’analyse de recevabilité – prévoir le volet énergie plus tôt dans les projets;
- Projets de recomissionning;
- Suivi des tendances des thermopompes;
- Boucles de récupération eau-glycol;
- Roues enthalpiques et thermiques;
- Préchauffage de l’air frais;
- Optimisation du nombre de changements d’air à l’heure;
- Préconiser le chauffage à basse température couplé à une thermopompe;
- Utilisation d’équipements efficaces (moteurs, VFD).
Gaz naturel renouvelable (GNR)
Il a été expliqué que le moment était opportun pour envisager de consommer du GNR car cela contribuerait à réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre sur le campus.
Transports
L'université comprend que les initiatives de transport d'étudiants, d'employés et visiteurs peuvent être une source de réduction des gaz à effet de serre. Voici une liste partielle des initiatives mises en œuvre:
- Crédits compensatoires du programme de compensation volontaire (carbone stocké) pour les automobilistes.
- Transformation de l’avenue des Sciences Humaines en rue piétonnière.
- Pour encourager le transport à propulsion humaine, des douches sont disponibles dans les principaux pavillons.
- Sécurisation progressive des trajets pour les piétons.
- Infrastructures à vélos: pistes cyclables, bornes de réparation, atelier de réparation, prêt de vélos.
- Certification Vélosympathique « Or » de Vélo Québec.
- Le campus est desservi par 5 transporteurs en commun.
- Initiatives d’auto-partage et covoiturage.
- Réseau de bornes de recharge des véhicules.
Profil énergétique
Les conférenciers ont montré comment le profil énergétique et I ’intensité énergétique du campus avait été réduits au fil du temps :
- Intensité énergétique de 1,9GJ/m² au début des années 2000;
- Intensité énergétique de 1,7GJ/m², Programme d’investissement de l’organisation de l’ordre de 12,6M$ en 2006 : plusieurs projets en ÉÉ;
- Intensité énergétique de 1,41GJ/m² en 2017-2018;
- Cible 2022-2023 : 1,34GJ/m².
Neutralité carbone
L'Université Laval est la première université canadienne à atteindre la neutralité carbone (carboneutre) sans des obligations légales. Il a obtenu l’accréditation « l'Or » selon le système d’accréditation Stars.
Conclusion
- L’engagement de la direction est primordial pour entamer un processus de décarbonisation.
- L’aspect énergie doit être considéré dès le début des projets mais aussi par les équipes d’exploitation et de maintenance.
- Mesures de réduction, récupération et remplacement des énergies fossiles par des énergies renouvelables représentent un levier dans la réduction des émissions (GNR, électricité).
- Utiliser la bonne énergie au bon endroit.
- Revoir les habitudes de conception.
- Conserver les systèmes et les programmations simplifiés.
- Mesurer avant et après l’intervention.
Consulter la présentation en format PDF.
Résumé par Shawn Walton, Comité Édition
Solaire thermique : comment aider cette technologie à percer au Québec ?
Bloc : Projets d’envergure - Projets innovants en efficacité énergétique
Solaire thermique : comment aider cette technologie à percer au Québec ? Présentée par Eddy Cloutier, ing., Directeur-Développement durable et efficacité énergétique, Bouthillette Parizeau et Laurent Gagné-Boisvert, ing., M.Sc.A., Expert en énergies renouvelables, Bouthillette Parizeau
Gauche à droite : M. Laurent Gagné-Boisvert et M. Eddy Cloutier accompagnés de M. Marc Beauchemin
Solaire thermique en contexte
La plupart des propriétaires d'immeubles souhaitent réellement faire leur part en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES). Au Québec, l’électricité à de faibles facteurs de GES; par conséquent, réduire la consommation de gaz est la véritable voie à suivre pour atteindre cet objectif. Le gaz sert au chauffage des locaux et à la production d'eau chaude domestique. Une solution est le chauffage solaire, qui fournit la chaleur du soleil. Saviez-vous que pendant une journée froide, le soleil peut toujours fournir du chauffage solaire à votre bâtiment et aussi aider à réduire la pointe de consommation?
L'électricité générée par la technologie photovoltaïque (PV) donne un rendement de 15 à 20%, mais la technologie thermique a un rendement de 40 à 80%.
Potentiel solaire
La puissance du soleil est grandement sous-estimée. Seulement une heure d’ensoleillement terrestre peut satisfaire les besoins annuels en énergie mondiaux! Si vous installiez la technologie PV sur seulement 5% de la surface du Sahara, vous pourriez satisfaire les besoins mondiaux en électricité.
Comme point de comparaison en Allemagne le rayonnement solaire fournit 850 kWh/m2 par année. À Montréal le rayonnement solaire fournit 1 200 kWh/m2 par année (± 1 kW/m2 de surface ensoleillée, soit 0.3 kBTU/h/pi2).
Technologies solaires disponibles au Québec
- Solaire passif;
- Solaire photovoltaïque;
- Chauffe-eau de piscine;
- Chauffe-eau domestique;
- Procédés industriels;
- Mur solaire (préchauffage de l’air frais).
La maison du développement durable située au centre-ville de Montréal est un bon exemple d’une application de solaire passive.
Barrières à l’implantation des technologies solaires au Québec
Comme mentionné dans la section précédente, les gens croient au mythe « Manque de soleil » selon lequel l'énergie solaire ne suffit pas à satisfaire les besoins énergétiques des Québécois.
L'énergie solaire peut être une énergie « gratuite », mais les coûts en capital initiaux pour la conception et l'installation de systèmes peuvent être coûteux par rapport à la période de récupération souhaitée par le client.
Les coûts énergétiques dans la province sont relativement peu coûteux en ce moment et peuvent rendre difficile la vente de telles technologies. En ce moment, il y a peu de subventions et d'incitations. Enfin, les clients et les concepteurs manquent d'expérience avec cette technologie.
L'énergie solaire a un déphasage entre l’été vs l’hiver : en été, l'intensité énergétique du soleil est supérieure à celle de l'hiver. Malheureusement, l’hiver est le moment où la chaleur est vraiment nécessaire pour rendre les systèmes viables.
Innovations technologiques
La technologie solaire thermique a une vaste application. En tant que propriétaire ou designer, vous devez penser différemment. Voici quelques exemples concrets de la technologie solaire appliquée :
- Centrale thermique solaire vs solaire PV;
- Déshumidification : technologie dessicant;
- Climatisation solaire : absorption;
- Stockage thermique dans l’eau, dans le sol, dans les matériaux à changement de phase …;
- Géothermie améliorée : injection (charger) d’énergie dans le sol.
Technologie mur solaire (air neuf)
Un mur solaire améliore les performances énergétiques d'un système d'air extérieur en préchauffant l'air extérieur froid via l'énergie solaire avant qu'il ne soit introduit dans le système de ventilation mécanique. Au Québec, le mur solaire est contourné pendant les saisons les plus chaudes (été) pour éviter d’augmenter les charges de refroidissement du bâtiment. Il existe de nombreux exemples de cette technologie installée au Québec, c'est relativement simple et éprouvée. Le système peut être amélioré en faisant fonctionner deux murs solaires en série ou en installant la technologie PV sur le mur.
Cette technologie a encore ses défis de conception tels que tous les principaux apports à un seul endroit. Des flux importants et constants sont nécessaires au fonctionnement du système.
Technologie appliquée à la production d’eau chaude
Le chauffage solaire capte la chaleur absorbée par le soleil pour chauffer l'eau. Les composants du système comprennent les capteurs, la tuyauterie, les pompes, les contrôles, le réservoir d'eau chaude et le deuxième stage de chauffage. Les systèmes peuvent être coûteux à installer, complexes et moins répandus sur le marché. Des débits d’ECD importants et constants sont nécessaires au fonctionnement du système.
Conclusion - comment aider le solaire thermique à percer au Québec :
- Comprendre le grand potentiel solaire au Québec;
- Connaître les défis du dimensionnement;
- Miser sur les murs solaires au lieu des systèmes à l’eau;
- Intégrer aux nouvelles constructions;
- Utiliser vos projets solaires comme une belle publicité innovante;
- Considérer la hausse du coût de l’énergie ou la taxe carbone;
- Créer des nouvelles subventions dédiées.
Consulter la présentation en format PDF.
Résumé par Shawn Walton, Comité Édition
Pour lire ou relire le résumé des 4 autres conférences dans notre journal Montréaler édition avril 2019 (Partie 1 de 2)
Mot de clôture
Énergir tient à remercier ASHRAE Montréal d’avoir organisé le séminaire développement durable sur le thème INNOVER ET INSPIRER POUR NOTRE ENVIRONNEMENT, un sujet d’importance à l’ère de la transition énergétique.
Cette année encore, les conférences ont été très intéressantes. Des sujets forts variés qui traitaient de réseaux urbains, de GNR (gaz naturel renouvelable), de solaire, des intentions du gouvernement fédéral d’investir vert au Québec et évidemment, d’efficacité énergétique. Un remerciement spécial à nos conférenciers pour avoir accepté de partager avec nous leurs projets, leurs défis et surtout, leurs solutions inspirantes. Énergir tient à exprimer sa fierté d’avoir contribué aux succès d’un évènement aussi porteur et rassembleur.
Photo : Caroline Duphily, Énergir