Souper-conférence du 12 Mars 2018

CE QUE VOUS AVEZ PEUT-ÊTRE MANQUÉ...SOUPER-CONFÉRENCE DU 12 mars 2018

Conférence principale

M. François Reeves a débuté la soirée en nous présentant l’Étude de Framingham qui est une étude épidémiologique concentrée sur les maladies cardiovasculaires. Cette étude a eu lieu dans la ville de Framingham au Massachussetts, États-Unis, l’un des seuls pays occidentaux qui disposaient de fonds suite à la Deuxième Guerre mondiale pour effectuer cette-dernière.

M. Reeves a commencé par nous faire remarquer l’échange qu’on a avec notre environnement sous forme solide avec de la nourriture, liquide avec la boisson, et gazeux avec l’air respiré. En faisant une comparaison avec les masses échangées en une journée, on arrivait facilement à la conclusion que l’échange gazeux était le plus important quant à l’ordre de grandeur.

Par la suite on a regardé les populations des différentes nations affectées par des maladies cardiovasculaires comme, par exemple la Russie (plus industrialisée et polluée) et la Suisse (qui a un air plus sain). Bien que les statistiques d’autres facteurs contribuant aux maladies (comme le taux de fumeurs) ne soient pas si dissimilaires, on voyait jusqu’à 1000% de disparité entre les deux pays quant aux maladies cardiovasculaires. Cet aparté aidait à voir que l’environnement d’air avait un impact direct sur la santé cardio-vasculaire, et que les disparités n’étaient pas seulement dues aux habitudes de vie.

Revenant à l’étude Framingham, l’étude faisait remarquer aussi une explosion des personnes affectées par le diabète. Une maladie génétique qui peut aussi avoir comme origine une mauvaise alimentation. On sait aussi qu’une mauvaise alimentation est une cause majeure de formation de plaque.

Couplé avec l’air pollué, on voyait des cas aggravés de plaques formées et d’athérosclérose très développée, qui est une caractéristique majeure de maladie cardiovasculaire qui limite la circulation sanguine.

Figure 1 : Comparaison Artère Saine et Artère avec Plaques Formées 

Dans une deuxième partie, M. Reeves a continué en mettant à la lumière l’acidification des océans qui affecte la base de vie marine en dissolvant le calcaire (dont les récifs) et les incendies dus à la sécheresse. Tout ceci pour conclure qu’on devrait arrêter de brûler les hydrocarbures dans le but d’éviter de voir la multiplication de ces évènements.

Dans une troisième partie, M. Reeves a soulevé le point du London Smog. On voyait une forte corrélation existant entre la pollution accrue de l’air qui s’accompagnait d’une augmentation de mortalité allant jusqu’à 25% et une augmentation dans 24h d’urgences reliées aux maladies cardiovasculaires pouvant aller jusqu’à 80%. Évidemment la réduction de cette dernière diminuerait potentiellement aussi les dépenses de santé.

Dans une quatrième partie, il rappelait le succès qu’on a eu avec le bannissement du plomb dans l’essence et l’impact direct que ça a eu dans la diminution du taux de plomb dans le sang des civiles. Selon lui, on devrait bannir la combustion du charbon de cette même manière pour se débarrasser des problèmes de qualité d’air qui causent un accroissement du taux de mortalité. Par exemple les régions de l’Ouest et du Midwest des États-Unis qui brûlent le plus de charbon, augmentent les taux de particules fines circulant dans l’air, et parallèlement, on y voit des taux de mortalités cardiovasculaires plus élevées.

Pour finaliser, M. Reeves a répété qu’on améliorerait notre espérance de vie en améliorant la qualité de notre air, et que les milieux verts et forestiers contribueraient à la diminution de stress qui se voit par la diminution du taux de cortisol.

Il soulignait qu’en tant qu’ingénieurs, cela demeurait notre responsabilité de bien sélectionner les prises d’air frais comme en éloignant ces dernières loin des routes quand possible. 

VOICI UN APERÇU DES DIFFÉRENTS PRÉSENTOIRS DE NOTRE DERNIÈRE SOIRÉE